Audaces fortuna juvat « La chance sourit aux impudents. »
Le latin est la langue parlée dans la Rome antique, cette grande puissance qui a dominé le monde pendant plusieurs siècles. D’abord dialecte indo-européen parlé seulement dans le Latium, le latin s’imposa avec les conquêtes romaines dans toute la péninsule italienne. Plus tard, en tant que langue officielle de l’empire romain, le latin s’est répandu dans la majeure partie du monde connu à l’époque, notamment en Europe, en Afrique du Nord et en Asie Mineure.
Après la chute de l’Empire romain au 5e siècle, le latin a continué de progresser. D’un côté, en évoluant différemment selon les provinces, le latin vulgaire a donné naissance aux langues romanes : français, italien, espagnol, portugais, roumain, occitan, catalan, galicien, romanche. De l’autre côté, une forme standardisée du latin s’est maintenue en tant que « langue de culture ». Au cours des différentes phases de la Renaissance en Europe, le latin est devenu la langue des intellectuels et des dirigeants : les juristes, théologiens, philosophes et mathématiciens s’en servaient. Le latin est devenu la langue de la diplomatie, la langue de l’Église, bref la langue de base de l’Europe.
En tant que « reine des langues », le latin est entré à l’École, où il a joué un rôle prépondérant pendant plus de 1000 ans, jusqu’au milieu du 20e siècle. Après avoir subi des attaques sévères dans les décennies suivantes, le cours de latin a connu un renouvellement et une réorientation qui ont donné un nouvel essor à la matière. Aujourd’hui on accorde un intérêt renouvelé aux effets formatifs du latin et à ses qualités transversales.
(Pour de plus amples informations : Friedrich MAIER, Warum Latein ?, Reclam, 2008)
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